La force d’un réseau d’information, c’est la qualité de ses reportages, la rigueur de ses journalistes et évidemment, le financement mis à sa disposition. Si on aborde le sujet houleux des coupures de budget radicales de la Société Radio-Canada, il y a un vrai débat à avoir sur la perte de crédibilité de l’information.
Lors d’une entrevue à Tout le monde en parle, alors que toutes les têtes d’affiche de l’information de Radio-Canada étaient présentes, Céline Galipeau a mentionné le fait que les coupures budgétaires entrainaient le télé-journal à faire un choix sur les couvertures d’événements à l’étranger. Un blogueur a réagi à ce sujet dans ce billet, affirmant que personne ne va se plaindre de ne pas avoir de correspondant en Amérique Latine ou en Afrique. Eh bien je crois qu’il se met le doigt dans l’œil, parce que ces correspondants, qui vont au coeur de l’information, qui recueillent des témoignages et vérifient leurs sources directement sur place sont ce qui a bâti la crédibilité du journalisme de la chaine. C’est bien beau internet, mais ça a ses limites.
Bref, tout ça a selon moi une incidence majeure sur la crédibilité et la notoriété de l’information à Radio-Canada. Et je trouve bien dommage que des émissions d’intérêt public vont bientôt disparaître ou encore ne plus avoir les moyens pour faire l’excellent travail qui a fait leur renommée.
À VOIR Charles Tisseyre a profité de la tribune qui lui était offerte à titre de panéliste lors de l’assemblée publique annuelle de CBC/Radio-Canada pour lancer un cri du cœur en faveur du financement du diffuseur public canadien.